Le Conseil européen unanime a décidé d’accorder le statut de pays candidat à l’Ukraine et à la République de Moldavie. Une décision historique qui dessine un avenir au sortir de l’agression russe. Nous avons esquissé différents aspects de ce moment particulier, ou des perspectives se dessinent pour l’avenir de l’Europe et d’Ukraine, dans un contexte instable et menaçant.
Aux côtés des nos intervenants, Annie Daubenton et Jean-Yves Potel, nous avons reçu une invitée-surprise, Oleksandra Matviichuk, militante des droits de l’homme en Ukraine, de passage à Paris (son témoignage en vidéo).
Annie Daubenton nous a magistralement esquissée une perspective historique du chemin de l’Ukraine vers la démocratie et vers l’Europe depuis la chute de l’URSS dans les années 1990. L’idée européenne a été présente à travers toutes les révoltes, tout au long du processus de la transformation vers l’indépendance et l’état démocratique, a-t-elle souligné.
La Pologne se présente comme très active pour cette décision, alors qu’il y a encore six mois elle discutait du Polexit et qu’elle ne respecte toujours pas les principes européens de l’État de droit. des tournants multiples, pour ne pas dire volte-faces polonais interrogent, comme l’explique Jean-Yves Potel. Que signifie cette position polonaise, et que peut-elle présager pour les prochaines élections en 2023 pour l’opposition ?
Que peut en espérer l’Ukraine qui a déjà essuyé plusieurs rendez-vous manqués avec l’Union européenne ?
Autant de questions dont nous avons pu discuter avec deux éminents observateurs de l’Europe centrale et orientale, Annie Daubenton, essayiste et journaliste, spécialiste de la Russie et de l’Ukraine, et Jean-Yves Potel, historien et politiste, spécialiste de la Pologne, avec les interventions avisées des personnes présentes dans la salle.
A la fin du débat, Ewa Rudnicka et Joanna Lasserre ont fait part de la création à Paris du dispositif Ciocia Franka – Tante Franka, à l’instar des autres groupes d »aide qui existent déjà dans d’autres pays de l’Europe : Ciocia Czesia en République Tchèque, Ciocia Wienia en Autriche, Ciocia Basia en Allemagne. Son objectif, pour commencer, sera d’accueillir les réfugiées ukrainiennes ayant besoin d’un IVG. L’information sera diffusée aux organisations d’aide aux femmes et aux réfugies en Pologne et en Ukraine.
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